La crise du porc est un énième rebondissement du profond marasme qui touche le monde de l’élevage français. La crise des éleveurs s’est enflammée début Août, mais le début des protestations avaient lieu dès l’entame de la saison estivale. Bien évidemment, la crise continue jusqu’à la rentrée si nulle solution n’est trouvée. La Cooperl et Socopa se retirent du Marché du porc breton début Août. Ils estiment en effet trop chers le prix d’1.40 euros le kilo du porc, car cela ne permet pas aux éleveurs français d’être compétitifs face à leurs concurrents européens. Cette décision vise néanmoins le soutien affirmé aux éleveurs en difficulté.
Le ministre français de l’agriculture recevait les représentants des éleveurs et les dirigeants du MPB. A défaut de moyens de pression, Stéphane Le Foll a organisé cette réunion afin de sauver le MPB. Le porc n’est que la face apparente de la crise à laquelle les éleveurs font face. Pendant le mois de juin, c’était au tour des éleveurs bovins de manifester leur mécontentement en bloquant des nationales à l’heure où la majorité des foyers partaient en vacances. En juillet, les éleveurs laitiers ont pris le relai en renforçant la protestation et en interpellant les différentes parties prenantes.
La réplique du gouvernement
La revendication des éleveurs n’est pas passée dans l’oreille d’un sourd. Le gouvernement a ainsi décrété un plan d’urgence de 600 millions d’euros pour les éleveurs. Cette aide se compose comme suit : 100 millions pour annulation de charges et 500 millions pour reports.
La réponse au plan d’urgence
Les agriculteurs éleveurs ont réagis tout de suite à l’annonce du gouvernement. Les réactions sont en demi-teinte, car le plan prenait déjà en compte des dispositifs existants. Le plan était donc insuffisant aux yeux des éleveurs sur le long terme. Beaucoup jugent que le gouvernement à parer aux plus pressés et non aux 25000 exploitations en difficulté.
Le ministre de l’agriculture a activé des cellules d’urgence dans les départements afin d’étudier chaque cas des exploitations en difficulté profonde. Les mesures impliquent aussi la restructuration de leurs prêts.
Pour résoudre la crise, le ministre français de l’agriculture a demandé l’organisation d’un conseil européen regroupant les ministres des agriculteurs de la zone Euro le 7 septembre. Ce conseil sera sans doute l’occasion de mobiliser tous les acteurs dans la recherche de solutions définitives et satisfaisantes.