Et c’est Emmanuel Macron qui a mis le feu aux poudres. Le débat sur les 35 heures reprend de plus belle. Dans le cadre de l’université d’été du Medef, le ministre a de nouveau critiqué le temps de travail de 35 heures.
L’illusion de la gauche au pouvoir
Le pouvoir en place a, à un moment donné, cru connaître tout de l’entreprise pour pouvoir la régenter. Beaucoup ont cru que la France gagnerait en compétitivité en travaillant moins. Or, ce n’est pas du tout le cas.
Les paroles du ministre de l’Economie n’ont pas plu au plus haut sommet de l’exécutif. Manuel Valls n’a pas manqué vendredi de réitérer l’impossibilité de toucher aux 35 heures. Le premier ministre français estime que l’on ne doit pas toucher à la mesure emblématique du gouvernement Jospin puisque des assouplissements sont possibles sur demande des sociétés. Et c’est la énième confrontation entre Macron et Valls sur ce terrain des 35 heures. Déjà avant son entrée dans le gouvernement de Manuel Valls, Emmanuel Macron jugeait indispensable d’autoriser les sociétés à ne pas respecter les règles des 35 heures. Mais à chaque fois, il s’est vu contre-attaquer rapidement par le premier ministre. Toutefois, des réformes ne peuvent définitivement être écartées. En effet, le temps de travail de 25 heures coûte assez cher pour le pouvoir public. Cela reste une grande problématique pour quelques petites et moyennes entreprises.
Des grèves à répétition et des revendications à foison
Beaucoup estiment que la réforme des 35 heures mène vers une impasse. Les discussions n’avancent pas et chaque partie campe sur ses positions. C’est ainsi que les différents syndicats appellent à la grève plus de 70.000 agents. En sus : une marche vers l’Elysée. Depuis le début juin de l’année, les grèves se sont succédé après des discussions infructueuses. Les professionnels du secteur hospitalier appellent le chef de l’Etat à infléchir la politique sur l’hôpital. Certains demandent l’adoption d’une nouvelle feuille de route. Suite aux journées de grève en mai, Martin Hirsch proposait de nouvelles bases de dialogue avec comme ligne de mire le 15 RTT. Bien entendu, toutes les revendications ne sont que des propositions, loin d’être de véritables décisions définitives. L’intersyndicale, quant à elle, ne mise pas sur le raccourcissement des heures quotidiennes de travail.
Et la réforme n’est pas encore sur la bonne voie. Les conflits se durcissent et les mesures proposées sont loin de faire l’unanimité.